LE BASSIN VERSANT

Rivières et Lacs

L’Hérault prend sa source au Mont Aigoual dans le département du Gard à 1567 m d’altitude et rejoint la mer méditerranée à Agde.
Durant les 150 km qui le conduisent à Agde, il traverse et façonne de nombreux paysages.

D’une manière générale 4 secteurs peuvent être précisément définis

  •   Le haut bassin et les causses: représentent environ la moitié du son bassin . C’est la partie la plus pentue du bassin : dominé par le Mont Aigoual à 1 567 m NGF d’altitude, l’Hérault arrive au Pont-du-Diable à une altitude de 45 m NGF après avoir parcouru 80 km. C’est aussi la partie la plus arrosée du bassin : les précipitations annuelles moyennes passent de 1 000 mm à Saint-Guilhem à 2 000 mm en amont de Valleraugue pour atteindre même 2 500 mm au sommet du Mont Aigoual (et un cumul de plus de 3000 mm en 2018 !)
    Les crues y sont très intenses et se propagent très rapidement vers l’aval. 
  •   La moyenne vallée : Entre Saint-Guilhem et Paulhan, la pente  de l’Hérault n’est plus que de 1 m/km. Il reçoit en aval de Gignac un affluent rive droite important : la Lergue. Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 800 mm et 1 000 mm sauf dans le haut bassin de la Lergue où elles atteignent 1 200 mm.
    La capacité d’écoulement du lit mineur est suffisante pour transiter pratiquement sans débordement les crues du fleuve excepté au niveau de Canet.
  • La basse vallée : Entre Paulhan et Saint Thibéry, l’Hérault reçoit 3 d’affluents principaux en rive droite  la Boyne (BV = 90 km²), la Peyne (BV = 122 km²) et la Thongue (BV = 158 km²). Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 600 mm et 800 mm sauf sur les hauts bassins des affluents où elles atteignent 1 000 mm. La pente moyenne du fleuve tombe à 0,6 m/km.La capacité d’écoulement du lit mineur est limitée par endroit à 600 m3/s et des débordements fréquents (1 à 2 fois par an) sont observés.
  • La très basse plaine : Entre Saint Thibéry et Agde, l’Hérault ne reçoit plus aucun affluent notable. Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 500 et 600 mm. La pente de la rivière n’est plus que de 0,3 m/km. La largeur du champ d’inondation s’accroit pour atteindre 4 km entre Bessan et Agde.

 

« Hérault » viendrait d' »Arauris », lié à la présence de paillettes or dans les sédiments de sa partie amont…

Les affluents principaux

L’Arre

Premier affluent cévenol important en rive droite du fleuve Hérault, il délimite la séparation entre Causses et massif de l’Aigoual.

L’Arre s’étire sur environ 25 km dans un bassin de 180 km2. Il prend sa source dans les Cévennes à 646 m et rejoint l’Hérault à Pont d’Hérault (185m).

La Vis rivière labélisée  » rivière en bon état »

La Vis prend sa source dans les Cévennes à proximité du col de l’Homme mort à 1300 m d’altitude. Elle s’écoule sur un bassin versant de 310 km2.

Dans un premier temps elle n’est qu’un petit ruisseau d’environ 2 mètres de largeur avec un faible débit. Peu après la traversée du village d’Alzon, ses eaux s’infiltrent au moulin de Larcy pour ne ressurgir qu’au lieu dit la Foux. Entre ces deux point le lit de la vis reste « sec » et s’engoufre dans des gorges prononcées. A la résurgence de la Foux le débit est augmenté par les eaux drainées des massifs karstiques du Larzac méridionnal et des Causses. Cette résurgence lui assure un débit soutenu et une eau fraîche même en été.

Elle traverse ensuite le Cirque de Navacelles, et poursuit son cours dans des gorges impressionantes. Après un parcours de 58 km elle rejoint l’Hérault peu avant Ganges.

La vallée de la Vis est une vallée préservée classée Grand Site de France, sur un territoire reconnu au Patrimoine Mondial de l’Unesco. La Vis détient le label « rivière en bon état » depuis sa source jusqu’à sa confluence avec la Crenze à Saint Laurent le Minier.

La vis

La Lergue

Avec 45 km de long pour un bassin de 430 km2 c’est l’affluent majeur de la partie aval du fleuve

La Lergue prend sa source sur le plateau du Larzac sur la commune de Romiguières à environ 800 m. D’abord petit ruisseau de plateau d’environ 2 m de large, elle dévale jusqu’à Pégairolles de l’Escalette (environ 300 m) dans le chaos du Pas de l’Escalette. Sur ce secteur, elle perd 350 m en 2km tout en gagnant un peu plus de débit (apports karstiques)
A partir de Pégairolles de l’Escalette, elle s’élargit et reçoit l’apport de nombreuses sources d’origines karstiques.
Peu avant Lodève elle reçoit les apports de ses deux principaux affluents La Brèze et le Laurounet.
A Lodève, la Soulondres apporte encore un débit supplémentaire au cours d’eau.
Depuis la traversée de Lodève et jusqu’à la confluence avec l’Hérault à Canet, elle reçoit les apports de nombreux petits affluents dont les apports sont faibles voir nuls en été.
Cependant, elle bénéficie des lâchers d’eau issus du Lac du Salagou qui lui garantissent un débit conséquent jusqu’à la confluence.

La Boyne

La Boyne est une rivière secrète et peu accessible. Le patrimoine naturel et historique est pourtant très riche et varié, témoin d’une vie ancienne et parfois rude dans la vallée. Il existe un lien fort avec le cours d’eau qui pourrait être encore développé.

Elle prend sa source aux environ de Valmascle .
La partie amont du bassin versant est caractérisée par des pentes fortes, des secteurs naturels, un réseau hydrographique difficilement accessible. La Boyne est également souvent encaissée et peu visible. Cependant, cette rivière traverse le village de Cabrières et commence à s’ouvrir sur sa moyenne vallée. C’est un secteur très viticole.

La Peyne

La Peyne prend sa source aux alentours de Pézènes les Mines. Constituée par plusieurs ruisseaux, elle rejoint le Lac des olivettes propriété du département de l’Hérault. Plutôt sauvage et encaissée avant le barrage, à l’aval elle s’écoule sur une plaine viticole avant de rejoindre l’Hérault à Pézenas après un parcours d’environ 33 km. (surface BV : 120km2). A noter que durant l’été cette rivière est sujet aux assecs.

 

La Lergue

La Thongue

La Thongue, cours d’eau d’environ 34 km pou un bassin versant de 150 km2, est le dernier affluent « d’importance » du fleuve Hérault. Cette rivière prend sa source en amont du village de Fos vers 300 m d’altitude.

Sur sa partie aval elle a subi de nombreux recalibrages, modifiant de façon importante le lit du cours d’eau. Elle est très incisée après Servian et son fonctionnement est dégradé. 

Le débit est très faible voire inexistant durant l’été. Lorsque celui-ci existe à cette période, il est principalement constitué par les rejets des stations d’épuration.

 

Les lacs

Lac du Salagou

Le barrage du Salagou appartient au département de l’Hérault. Il est situé sur la rivière le Salagou, affluent de la Lergue.
Le volume stocké par cette retenue atteint 100 millions de m3.

La vocation initiale du barrage du Salagou était la protection contre les crues et l’irrigation des terres agricoles de la vallée de l’Hérault. Le déploiement des systèmes d’irrigation ayant été beaucoup moins important qu’escompté, d’autres usages se sont développés, en particulier ceux liés au tourisme sur le pourtour du lac.

On notera d’autres usages de cette retenue d’eau : le soutien des débits du fleuve Hérault en période de basses eaux, la production d’hydroélectricité et l’écopage des canadairs.
Le mode de gestion actuel consiste en des lâchers en continu à 500 l/s maximum à destination de la turbine de production d’hydroélectricité. Ces lâchers peuvent être interrompus en période de sécheresse hivernale ou printanière de façon à réduire la baisse du niveau du plan d’eau et pouvoir, en période estivale, assurer d’une part les lâchers (parfois au-dessus de 500 l/s) permettant de soutenir le débit de l’Hérault et d’autre part favoriser l’atteinte d’un niveau du plan d’eau compatible avec les usages touristiques autour du plan d’eau. 

Le Salagou

Lac des Olivettes

Le barrage des Olivettes, propriété du Département de l’Hérault, est utilisé pour permettre l’irrigation d’un périmètre de 582 ha, principalement géré par l’ASA de Belles-Eaux.
Le volume stocké par cet ouvrage atteint environ 4 millions de m3.

En été, il relâche un débit fixe dans la Peyne, débit repris par pompage pour l’irrigation quelques km plus loin.
A l’aval, la Peyne ne conserve qu’un écoulement très faible, certainement proche de son régime naturel, dont la contribution n’est pas significative pour le débit de l’Hérault.

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