LE BASSIN VERSANT
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Contexte physique
Géologie simplifiée du bassin :
L’Hérault parcourt une grande diversité de formations géologiques et de territoires aux caractéristiques bien différentes.
Le fleuve Hérault prend sa source dans le domaine cristallin des Cévennes, les formations du Primaire apparaissent à la faveur de l’orogénèse hercynienne et de la mise en place des massifs granitiques de l’Aigoual. Cette phase s’accompagne d’un métamorphisme important qui a donné naissance aux formations schisteuses que l’on retrouve dans la haute vallée.
L’Hérault traverse ensuite les grands causses où les formations secondaires du Jurassique au Crétacé affleurent. C’est la zone karstique avec les gorges de l’Hérault. Les formations marno-calcaires crétacées affleurent et font rapidement place aux formations calcaires à marno-calcaires du Jurassique pour lequel l’ensemble de la série est développée. La Faille des Cévennes est une des structures majeures du secteur en rive gauche du fleuve.
En aval du cours de l’Hérault, les formations alluviales récentes du fleuve recouvrent le grand bassin d’effondrement du Messinien à remplissage Miocène ou Pliocène. La basse vallée de l’Hérault se caractérise par la présence de différentes terrasses fluviatiles, glacis et colluvions mis en place au quaternaire.
On note aussi quelques particularités géologiques sur le bassin versant de l’Hérault comme :
– Le bassin Permien de Lodève, qui résulte d’une phase de sédimentation continentale à la fin de l’époque primaire et est représenté par des roches rouges très caractéristiques : les ruffes. Le lac du Salagou est situé dans ces terrains très peu perméables.
– Les zones volcaniques. On trouve en effet des traces de volcanisme ancien dans le bassin sous forme d’anciennes coulées basaltiques ou d’accumulation de cendres, positionnées selon un axe Nord-Sud, (notamment le massif de l’Escandorgue). Plus au Sud, on rencontre quelques affleurements au Nord de Pézenas, ou les anciens volcans de Saint Thibéry et d’Agde.
Morphologie des cours d’eau:
D’amont en aval de l’Hérault, on rencontre successivement les types de vallées suivantes :
– Zone cévenole : vallées étroites à pente forte avec un réseau hydrographique dense.
– Zone des causses et des calcaires : vallées profondes et étroites formant de véritables gorges. La rivière s’est enfoncée au fur et à mesure des différents soulèvements ayant affecté la région, ainsi qu’avec les variations du niveau marin. La présence d’anciens méandres abandonnés (vallée de la Vis, vallée de l’Hérault) est fréquente. Lors de la traversée de terrains marneux, la vallée s’élargit localement (par exemple dans la zone de Saint-Bauzille de Putois),
– Zone des basses plaines : la vallée a une pente plus faible, ce qui favorise les dépôts de matériaux. L’Hérault s’écoule sur ses alluvions avec une zone d’expansion des crues très large (plusieurs kilomètres) dans laquelle le lit a tendance à s’écouler en toit. Des modifications de la position du lit mineur sont possibles à l’occasion de fortes crues.
– Sur le littoral, la zone potentiellement concernée par les phénomènes de submersions marines et d’érosion est caractérisée par un milieu lagunaire délimité par un cordon littoral avec une alternance de reliefs et de bassins. Certains reliefs avancent d’ailleurs en mer comme le volcan du Cap d’Agde sur lequel peut s’appuyer le cordon littoral de l’étang de Thau. De part et d’autre du volcan, on observe la présence de zones humides avec le Bagnas coté Marseillan ou les Verdisses coté Vias. La granulométrie des sables est plutôt fine et les plages sont relativement étroites avec la présence de dunes souvent érodées.