LE BASSIN VERSANT
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Activités et enjeux socio-économiques
Occupation des sols :
Trois grands types d’occupation des sols se distinguent sur le bassin versant de l’Hérault :
– Les milieux naturels, couvrant près de 64% de la superficie totale du bassin versant, sont principalement représentés par des forêts de feuillus et une végétation typiquement méditerranéenne qui occupent la majorité du haut-bassin ainsi que la moyenne vallée pour ne se réduire qu’à quelques tâches de végétation dans la basse vallée ;
– L’activité agricole occupe 35% de la superficie du bassin versant. Elle privilégie spatialement la moyenne et basse vallée de l’Hérault où la viticulture prédomine largement.
– Le tissu urbain ne représente qu’1% de la superficie totale du bassin versant.
Démographie :
La population du bassin versant de l’Hérault a connu une augmentation importante entre
1982 et 2014 pour atteindre aujourd’hui près de 200 000 habitants.
Le principal foyer de population du bassin versant se situe à son exutoire sur la commune d’Agde (environ 27 000 habitants). La capacité d’accueil de cette commune atteint près de 200 000 personnes (soit 8 fois la population permanente). A elle seule, la commune d’Agde draine plus de la moitié (66%) de la population saisonnière du bassin versant de l’Hérault. Cette situation s’explique par l’attractivité de sa station balnéaire.
Près de 30% de la population du bassin versant se concentre dans une des quatre communes suivantes : Agde (environ 29 000 hab. en 2021), Clermont-l’Hérault (9 200 hab.), Pézenas (7 800 hab.), Lodève (7 200hab.).
Les analyses prospectives démographiques dans le département de l’Hérault prévoient un accroissement démographique régulier et soutenu. La vallée de l’Hérault sera particulièrement touchée, bénéficiant de la proximité des pôles de Montpellier et Béziers (A75 et A750). Le secteur de Ganges devrait lui aussi être amené à se développer. A l’horizon 2030, près de 40 000 personnes devraient s’installer sur ce secteurs.
La partie amont du bassin versant, à l’exception du secteur de Ganges voit sa dynamique démographique stagner ou décroitre. Les prévisions à l’horizon 2030 semble confirmer cette tendance.
L’industrie :
L’activité économique s’organise essentiellement autour des secteurs de l’agriculture et du tertiaire .
Le recensement de seulement 6 industries importantes (textile, métallurgie et travaux des métaux, agroalimentaire et industrie chimique), de 3 carrières et de 4 sites et sols pollués (Le Vigan, Pézenas et Lodève) souligne la pauvreté du tissu industriel à l’échelle du bassin versant de l’Hérault. Les établissements viticoles sont de loin les industries qui prédominent.
Hormis ces industries, le bassin versant se singularise par une forte concentration de microcentrales hydroélectriques qui concernent aussi bien l’Hérault que ses affluents (l’Arre, la Vis, la Lergue) : 22 établissements sont recensés.
Le tourisme
Après l’agriculture, le tourisme est le second pilier de l’économie du territoire.
Plusieurs types d’activités touristiques sont recensés :
– La baignade est une activité très importante qui se traduit notamment au travers du nombre de sites fréquentés (une cinquantaine) en période estivale. La qualité de l’eau et le cadre paysager du bassin versant le rendent très attractif.
Cette activité se pratique aussi bien en rivière (Hérault, Vis, Lergue…) que sur le lac du Salagou qui est devenu un pôle touristique (canoë, voile) grâce à la qualité du site et des paysages.
– La pêche bénéficie de milieux de qualité sur le haut-bassin dont les cours d’eau sont classés en première catégorie piscicole (Vis, Lergue). Dans la moyenne et basse vallée de l’Hérault, l’activité se concentre au niveau du lac de Salagou et des portions accessibles du fleuve.
– La randonnée pédestre est aussi une activité plus spécifique au haut-bassin de l’Hérault grâce à un réseau de sentiers de grande randonnée (GR60, GR7 et GR71) et de petites randonnées fréquentées tant par les locaux que les saisonniers.
– Le haut-bassin de l’Hérault est aussi un site attrayant pour les amateurs de sports d’eaux vives (canoë-kayak)
– La découverte de sites remarquables qui jalonnent le bassin tels que le village classé de Saint-Guilhem-le-Désert, le Cirque dolomitique de Mourèze ou encore les grottes de la Clamouse à Saint-Guilhem-le-Désert ou des Demoiselles à Saint-Bauzille-du-Putois, ou le majestueux Cirque de Navacelles.
– Le haut et moyen bassin de l’Hérault permet la pratique de l’escalade.
– Enfin, une autre activité, la spéléologie, s’adresse à un public d’initiés qui fréquentent la Montagne de la Séranne, le Larzac méridional ou encore des sites au sein des garrigues Nord-montpelliéraines.
L’agriculture
La SAU atteint aujourd’hui 110 000 ha correspondant à différents types de cultures :
– Les superficies toujours en herbe avec 43 % de la SAU totale du territoire, surtout présentes dans le haut bassin et les secteurs de causses ;
– La viticulture occupe en moyenne près de 40 % de la SAU ; le pourcentage est nettement plus élevé dans la moyenne et basse vallée, où la vigne est largement prédominante (jusqu’à 80% de la SAU) ;
– Minoritaires, les céréales ne représentent que 3,5 % tandis que les vergers atteignent moins de 0,3 % de la SAU totale du bassin.
L’amont du bassin versant se carctérise par la présence majoritaire de productions fruitières et légumières (oignon doux des Cévennes), ainsi que de prairies.
La viticulture apparaît en amont de la moyenne vallée de l’Hérault et s’impose largement sur le reste du bassin versant.
La céréaliculture est encore présente mais se trouve alors concurrencée par des terres prairiales.
Enfin, les vergers et la production légumière ne sont qu’anecdotiques sur ce secteur.
Le dynamisme de la filière viticole se signale notamment par la multiplicité des A.O.C. qui se rencontrent sur le bassin : Coteaux du Languedoc, Picpoul de Pinet, Clairette du Languedoc, Montpeyroux, Saint-Saturnin, Cabrières, mais ces vins d’appellation ne concernent qu’une surface modeste du bassin.
L’élevage se pratique aussi sur le bassin qui compte ainsi près de 10 800 UGB et se répartit de la manière suivante : environ 48% d’ovins-caprins ; 28% de bovins ; 12% d’équidés ; 10% de volailles et 2% de porcins.
La répartition de cet élevage est très variable :
– Les ovins-caprins, bovins et volailles représentent l’activité dominante sur le haut et moyen bassin ;
– La présence d’équidés se trouve aussi bien à l’amont qu’à l’aval du bassin et traduit une filière plus touristique qu’agricole avec le développement du tourisme équestre.
Plusieurs piscicultures sont recensées sur le bassin versant de l’Hérault : une sur le sous-bassin de la Buèges, deux sur celui de la Vis, enfin 2 établissements sont implantés sur le bassin de la Lergue et de l’Hérault.